CEDES

La Génitothérapie

Introduction

Au commencement de l'aventure Mary Hash, notre tout premier combat (révélateur… il s'agissait de combat à l'époque) fut de dé-diaboliser les parties sensibles de notre anatomie. Nous souhaitions faire admettre par la société ainsi que par notre entourage direct qu'il n'y avait aucune raison d'ignorer ou de nier la zone génitale au cours d'un massage, mais simplement l’accepter. À l'époque, il n’était pas question de stimuler les énergies sexuelles ! C'était, néanmoins, déjà de trop, trop audacieux, trop inconvenant !

Petit à petit nous avons mis au point et développé le massage tantrique. La grande nouveauté à l’époque, au-delà de considérer l'intégralité du corps, consistait à accepter également tout le processus émotionnel, énergétique et sexuel lié à l'exploration des parties érogènes du corps.

Cela fait maintenant une dizaine d'années que nous utilisons cette technique sous sa forme actuelle. Atypique, souvent controversée, celle-ci a pour objectif de permettre au plus grand nombre d'accéder à une sexualité saine, équilibrante et épanouissante.

Nous nous apprêtons une nouvelle fois à franchir une étape importante dans l’évolution de nos techniques et du regard que porte la société sur la sexualité et, plus particulièrement, sur la manière dont nous nous désintéressons de nos organes génitaux.

L’approche thérapeutique du massage tantrique mis en place, il y a trois ans ainsi que les collaborations entreprises depuis avec psychiatres, sexologues, sexothérapeutes, psychothérapeutes, gynécologues, urologues, kynésithérapeutes nous ont permis de mettre en lumière certaines lacunes dans la manière qu’a notre société d’aborder les problématiques sexuelles.

Lorsque notre corps subit un traumatisme, prenons par exemple une lombalgie provoquée par une chute de cheval, nous allons tout d’abord faire appel à des traitements médicaux généraux (antalgiques, anti-inflammatoires et relaxants musculaires) et locaux (application de pommades anti- inflammatoires). Ensuite, l’on fera appel à la kinésithérapie et à la physiothérapie. Sans équivoque, l’on prendra soin de cette partie de notre corps blessée afin qu’elle puisse guérir.

Prenons maintenant l’exemple d’une femme ayant fait l’objet de violences ou d’abus sexuels. Elle consulte un médecin urgentiste qui mettra en place à juste titre, un protocole de prise en charge adaptée, chaque étape comportant des enjeux déterminants : l'accueil, l'examen clinique et les prélèvements, le traitement médical et son suivi, l'accompagnement psychologique immédiat et l’orientation à plus long terme vers un(e) sexologue ou un(e) sexothérapeute. Mais voilà, bien souvent, cela ne suffira pas. Personne n’en parle et/ou personne n’ose le dire et le reconnaître ! D’ailleurs, réfléchissez un peu… comment cela pourrait-il suffire puisqu’aucun travail corporel au niveau de la zone lésée, en l’occurrence, la zone génitale, ne sera entamé ?

Prenons, si vous le voulez bien, un troisième exemple… Avec un homme sur trois concerné, l’éjaculation prématurée est devenue l’un des premiers motifs de consultation sexologique ou sexothérapeutique. Peu de sexologues le savent, mais avant d’envisager toute prise en charge, notre expérience acquise par la pratique du massage ainsi que l’exploration du Lingam (pénis en sanskrit) nous a enseigné que, dans certains cas, il pouvait tout simplement s’agir d’un problème physiologique : frein pénien trop court ou phimosis (étroitesse anormale de l'orifice du prépuce).

Dans ce cas bien précis, une simple visite chez son urologue qui pratiquera une petite intervention chirurgicale pourra aisément résoudre ce problème et permettre ainsi de gagner un temps précieux et une souffrance psychique inutilement longue. Bon, imaginons que cette piste ait été explorée et écartée. L’on distingue 2 types d’éjaculation prématurée : primaire, lorsqu’elle a lieu depuis toujours et systématiquement à chaque rapport sexuel; secondaire lorsqu’elle intervient alors que l’homme n’avait auparavant aucun problème. Les causes sont essentiellement d'origine psycho-comportementale. L’origine peut provenir d’une hyper-sensibilité du gland, d’une hyper-émotivité, d’une perte de confiance en soi mais aussi parfois tout simplement d'une problématique conjugale. Un éjaculateur prématuré peut très bien ne pas l’être avec une autre partenaire. Hormis ce dernier exemple qui peut être très rapidement identifié par une session de massage du Lingam, les sexologues et les sexothérapeutes collaborant avec notre centre ont cette humilité de reconnaître qu’en pareille circonstance, seul un travail corporel peut amener le patient à dépasser cette problématique.

Voici quelques exemples de motivations qui nous encouragent à vous proposer désormais cette toute nouvelle approche thérapeutique. Nous avons décidé de la baptiser Génito® thérapie. En voici sa définition : La « Génitothérapie » est une technique sexo-corporelle dont l’objectif principal est la reprogrammation positive de tout vécu et/ou trauma passé ayant laissé une empreinte négative au niveau de la sphère génitale pouvant entraîner des troubles sexologiques divers tant chez la femme que chez l’homme.

Il nous paraît important et primordial de mettre en évidence dans ce dernier paragraphe que ce nouvel outil sexothérapeutique ne peut et ne veut en aucune manière se suffire à lui-même.

Ce dernier ne pourra être efficace que dans le cadre d’une approche complémentaire à un travail entrepris avec un médecin, un sexologue, un sexothérapeute ou un thérapeute.

Les différentes techniques utilisées en Génito® thérapie sont le massage tantrique®, le massage du Yoni ou du Lingam.

Thierry

 

Octobre 2009