CEDES

Alors heureuse... Croient-ils !

L'actualité du 25 décembre 2008

Elisa BRUNE

Tout va bien, madame la marquise, sauf au lit
tel est le constat inquiétant posé par Elisa Brune dans cette enquête intempestive
sur les choses du sexe.

Partant de quelques souvenirs piquants sur les premiers émois sensuels, l'auteur a interrogé des femmes autour d'elle et constaté l'infinie diversité des surprises et des mésaventures qui émaillent la découverte du corps de l'autre, et du sien propre.

Plus grave: il est apparu que bien des mystères ne sont jamais résolus et que la sexualité adulte fonctionne sur des scénarios minimums acceptables mais entachés de grandes zones d'ombre. Bien au-delà des bévues de l'initiation, la sexualité reste souvent bancale. Et le sentiment d'insuffisance face aux normes de « performance » sexuelle rend cet état de fait absolument inavouable. Les confidences entre amies, même intimes, s'arrêtent au bord du lit. Il faut pousser l'enquête jusqu'aux questions techniques, pour découvrir un paysage alarmant. Bon nombre de femmes n'ont jamais joui. Un plus grand nombre encore ne connaît l'orgasme que sous sa forme solitaire. Le plaisir dans le couple fait presque figure d'exception. Après cinquante ans d'émancipation et de développement personnel, on était en droit d'attendre de plus fréquents feux d'artifice...

Interrogées précisément, les femmes disent ce qu'elles savent de leur propre plaisir et qu'elles n'avouent presque jamais aux hommes. Quand, comment, pourquoi et avec qui le plaisir culmine ou s'esquive. De leur côté, les hommes expriment leur ignorance, leurs doutes, ou bien leur rassurante satisfaction – sans oublier quelques précisions sur leur propre fonctionnement.

Au fil d'une enquête de plus en plus poussée, ce livre brosse un vaste panorama de la libido, tant féminine que masculine.

On n'y parle ni de sentiments ni d'exploits olympiques, mais bien des mécanismes de base qui mènent au septième ciel. Trop de femmes, devant la conspiration du silence, on choisi de faire comme si tout allait bien et prennent leur plaisir à la sauvette ou le remettent à une autre vie. Le voile se lève, ici, sur leur lancinante frustration.

Elisa Brune est docteur en sciences de l’environnement. Elle a travaillé en entreprise et dans la recherche scientifique avant de se consacrer à l'écriture. Elle se partage aujourd'hui entre écriture romanesque et journalisme scientifique – ses articles paraissent dans La Recherche, Ciel et Espace, Sciences et Avenir, Sciences Humaines.

Quatrième de couverture

Au début, j’étais comme toutes les petites dindes qui attendent le Prince charmant pour allumer leur lanterne. Je me disais que les hommes auraient la science infuse. Mes notions d’anatomie génitale, d’un sexe comme de l’autre, se limitaient aux schémas du petit Larousse.
Quelques années et quelques partenaires plus loin, je m'étais résignée. Dans l’ascension vers le septième ciel, je me prendrais toujours le plafond dès le deuxième étage - tandis que mes fringants amoureux paradaient dans les étoiles.

Mais, un jour, avec un amant de quarante ans, la bombe a explosé. J’ai compris qu’il n’y avait rien de secret. Le mécanisme était là, tout simple et facile d’accès. Un enfant pouvait y arriver. Un enfant, mais pas moi. Grâce à l'éducation de maman, sous mon nombril, c’était la Belle au bois dormant.
Désormais, j'ai visé les hommes mûrs. Mais, même parmi eux, il y avait du déchet. Une majorité qui besognait sans efficacité. Pour en avoir le cœur net, j’ai lancé une enquête sauvage. Il me fallait des récits, des confidences, des estimations statistiques.

Les résultats furent effarants. Deux hommes sur dix conçoivent un tant soit peu l’anatomie des femmes, six sont satisfaits quand ils arrivent à bon port, les deux derniers ratent même leur propre plaisir.

Côté femmes, c'est pire. Deux sur dix s’éclatent avec leur partenaire, quatre ou cinq se débrouillent toutes seules, et les dernières cherchent encore ce que jouir veut dire.

Si la mécanique des femmes est un sujet tellement méconnu, d’un côté comme de l’autre, la proportion de couples heureux ne doit pas dépasser celle des trèfles à quatre feuilles. Il serait temps que cela cesse.
L'innocence, c'est bien joli, mais pas au lit.

Extraits de presse

Elisa Brune vient de publier un livre dont l'homme ne sort pas grandi, un livre de témoignages - c'est ce qui lui donne tout son poids, toute sa valeur. On se rend compte que les dames de notre vie, ou de notre journée ou de notre nuit ne nous disent pas toujours la vérité. Elles feignent le plaisir alors qu'elles ne l'éprouvent pas.
Philippe Bouvard – RTL, Les grosses têtes, 26 sept 2008

On s'amuse beaucoup en lisant votre ouvrage. Vous traitez la sexualité avec beaucoup d'humour.
Brigitte Lahaie – RMC, Lahaie, l'amour et vous, 30 septembre 2008

On parle d’orgasmes ou plutôt du non-orgasmes, de libido, de plaisir, de couple, de vie sexuelle au travers de cette enquête qui concerne aussi bien les hommes que les femmes. C'est un livre passionnant, instructif, qui donne à réfléchir. Le récit d'Elisa Brune est finalement optimiste et tend à réveiller les consciences.
fashions-addict.com

J'étais morte de rire sur mon canapé. Mon mari m'a demandé: "Mais qu'est-ce qui t'arrive?" J'ai adoré votre livre. J'ai passé une heure et demie de bonheur, surtout quand à la fin vous nous présentez quelques cocos qui valent le détour. Je peux vous dire que je me suis régalée.
Nathalie Zylberman - ValléeFM, 28 septembre 2008

Elisa Brune s'intéresse ici à la mécanique du corps et du plaisir, à cette libido qu'on feint trop souvent de croire satisfaisante... Aucune désolation toutefois. Juste un constat sur lequel on peut (on doit?) rebondir, se réveiller, expérimenter, et enfin oser!
Psycho et sexo - 1er octobre 2008

Des dialogues et des anecdotes dont l'humour bienvenu n'altère pas un réalisme sans circonlocutions ni tabous. Ici, la sexualité est dévorée toute crue et sucée jusqu'à l'os avec tout ce que cela peut comporter d'éblouissements, de réticences et de singularités. Un livre vengeur, mais salubre et intelligent.
Ghislain Cotton - Le Vif / L'Express, 31 octobre 2008